Israël Palestine

Le Pen international a été, par son comité de la paix, de ceux qui ont œuvré depuis longtemps pour un dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Il l’a fait, notamment, lors de ses rencontres annuelles à Bled, en invitant des écrivains des deux nationalités. Dans les jours tragiques que traversent leurs deux pays, ce travail pour le dialogue et pour la paix, si fragile qu’il paraisse, doit être poursuivi.

Le Pen club français est profondément choqué par les massacres perpétrés par le Hamas lors d’une incursion sanglante en territoire israélien. Il sait qu’aucune cause juste ne peut être défendue par des moyens monstrueux, que toute juste fin ne doit pas être entachée par des moyens abominables. Le Pen club condamne aussi la nature et l’ampleur des représailles d’Israël, qui frappent des populations asphyxiées par un blocus brutal et par des bombardements meurtriers. Dans l’un et l’autre cas, c’est la part d’humanité dans l’homme qui recule, et c’est cette part d’humanité que nous nous sentons, nous, le devoir de défendre, avec la compassion que nous donnons aux victimes des deux camps. D’où notre désaccord avec l’expression publique du PEN International qui doit d’abord prendre en compte les exactions nouvelles et inacceptables du Hamas.

L’engrenage d’une violence qui n’a jamais eu que des moments de répit et ses jours de paroxysme ne peut être interrompu par une escalade de la guerre mais par la perspective d’une paix durable, et une paix durable n’est possible que si elle est juste, c’est-à-dire si elle rétablit la souveraineté entière des Palestiniens dans des frontières reconnues par tous, et si Israël met fin à sa politique d’implantation de colons dans les territoires qu’elle occupe. C’est à quoi doivent œuvrer les politiques de médiation des Etats et des institutions internationales.

Le Pen club français, pour sa part, continuera, dans cette perspective, d’apporter par le dialogue entre écrivains sa contribution à la recherche de la paix, notamment dans le cadre des rencontres méditerranéennes qu’il a initiées, il y a déjà vingt ans.