Notre soutien au Pen iranien

Le PEN Club français en solidarité avec le Centre en exil du PEN Club iranien

Le PEN Club iranien en exil lance une alerte sur la situation des auteurs iraniens et les graves atteintes aux droits humains, qui appelle une mobilisation urgente et soutenue de la part de l’ensemble des PEN Clubs. Dans la vague de répression, de censure, d’arrestations, d’assassinats et d’exécutions, la République Islamique a amplifié les arrestations et emprisonnements d’écrivains et de poètes pour avoir réclamé la légitime liberté de pensée et d’expression contre la politique de censure. C’est ainsi que le régime a condamné à 6 ans de prison Reza Khandan (Mahadani) et Baktash Abtin, membres du comité directeur de l’Association des Ecrivains d’Iran, et un membre précédent de ce même comité, Keyvan Bazhan, à 3 ans et 6 mois de prison.

Les motifs des sentences dont sont victimes ces trois écrivains sont sans fondement : « propagande contre le régime », « association et conspiration visant à porter atteinte à la sécurité nationale », qui inclut « les publications internes à leur association, la documentation historique de l’association »… Les semaines récentes ont également donné lieu à de nouvelles comparutions et arrestations d’écrivains, poètes et journalistes, parmi lesquels Arash Ganji, Giti Pourfazel, Arman Ismaili, Shabnam Ashouri, Elvar Gholyvand, Neda Pirkhazraeian, Arash Johari, Andisheh Sadri, Mina Rad, et Khosrow Sadeghi Borujeni.

La République Islamique a également accru sa pression contre les juristes, les défenseurs des droits civils et les prisonniers politiques, dont Nasrin Sotoudeh. Leur santé est en danger, d’autant plus que la pandémie a aggravé la situation sanitaire dans les prisons.

Il y a donc urgence à condamner ces abus et d’en déclarer responsables aussi bien le « Guide Suprême » que les autorités politiques et judiciaires, qui sont, de par la Constitution, responsables de la vie et de la santé des prisonniers. Nous demandons à ce que tous moyens d’information, de pression et d’alerte diplomatique soient mis en œuvre pour mettre fin à cette politique qui va de la détention à la torture.